Thursday, June 30, 2011

Eructation matinale-2



Christine Lagarde a déclaré que sa nomination à la tête du FMI serait une victoire pour les femmes. J’en déduis donc, vu l’autre candidat, que c’est une défaite pour les gros.

Il est honteux de discriminer les gros…
Discriminer c’est mal...

Tuesday, June 28, 2011

Eructations du matin.





racisme [ʀasism] nom masculin.
étym. 1902; de race

Théorie de la hiérarchie des races, qui conclut à la nécessité de préserver la race dite supérieure de tout croisement, et à son droit de dominer les autres.


Cela fait longtemps que je me dis que parler de racisme alors que les races ne sont pas censées exister est un bel exemple de la schizophrénie postmoderne.
Un sujet absolument passionnant car il ouvre des perspectives de méditation troublantes, notamment cette double contradiction:
D’une part les généticiens s’accordent aujourd’hui à dire que la notion de race n’a pas de sens avec l’espèce humaine mais la Justice affirme avec logique que c’est parce qu’il y a des races que le racisme existe.
Or si elle se met en concordance avec la science cette loi tombe dans la caducité et si elle condamne quelqu’un qui affirme qu’une autre personne est de race différente, sans insulte, elle préssupose à la fois que les races existent et qu’on n’a pas le droit de le dire.
Or cette loi n’existe pas.
On pourrait continuer à l’infini…

Il n’y a pas si longtemps (quelques heures en fait), j’évoquai le « repli identitaire » : vouloir se faire peuple au sein d’un peuple, nation au sein d’une nation et ce à rebours des principes et de la culture du pays qui vous accueil.
Et demandai pourquoi le fait de refuser l’autre, revendiquer ces racines et différences est accepté, compris voir encouragé pour certains de nos concitoyens, mais interdit et sévèrement réprimé pour d’autres(c est « raciste »).

Réponse cinglante :
« Ce n’est pas comparable, t’es propos sont racistes ! »

Je ne m’étendrais point sur le discours anti-colonisation qui suivi, derrière lequel se cache a mon sens, une bonne dose de racisme…justement (*1)

Ce matin, j'atais plutot d'humeur a m’en prendre a la brigade cynophile qui aboie au « racisme » surtout et exclusivement à l’endroit des mêmes.
Droitdel’hommistes mondains (*2) et vengeurs à la quérulence inversement proportionnelle aux incartades bien réels que certains font à la République.

Continuer donc à aboyer et à détourner la tête chaque fois que la faits contredisent vos belles idées.
Continuer de vous sustenter des « Le monde » « nouvel obs » « Canal + »… la coprophagie est courante chez les canidés.
Si a court d’arguments, balancez « raciste », même si c’est hors contexte, et prenez l’air offusqué, ça plaira toujours au troupeau !
Le « racisme », c’est aussi la clôture rassurante pour l’herbivore limité…

Mais bon, a la place, je dirai que nous "devisâmes civilement de multiculturalisme"....

Il vaut parfois mieux être intelligent qu’avoir raison (proverbe juif, c’était l’occasion).

(*1)C’est même un vieux reste d’esprit colonial, que cette manière chaleureuse de prendre l’esclave sur ses genoux lui caressant la tête comme s’il était un enfant.
(*2) à la manière de la fameuse Zazie qui va visiter les Tribus perdus qui vont bientôt disparaître, ce caméra au poing.« Oh regardez, le bon sauvage ; et nous qui venons de la vilaine civilisation exploitatrice, et qui n’en sommes malheureusement plus à la loi du clan et aux chèferies… »

Thursday, June 23, 2011

Mesdames et Messieurs: "L'Éduc' Nat' "

Lucien de Lacvivier, en plus d'être doté d'un nom fort élégant, est un jeune homme qui a de la mémoire. Il se souvient très bien notamment des années qu'il a passées au sein de la fabrique de crétins qu'on appelle encore Éducation nationale, on se demande bien pourquoi.


Hier, il s'est amusé à évoquer ici quelques-uns de ses souvenirs les plus drôles (ou les plus déprimants : tout dépend de votre humeur générale du jour…).


J'en extrais une poignée pour vous mettre en appétit pédagogique :

Première L. Jour de rentrée des classes. Ma prof de français et de littérature, également prof principale, affirme sans sourciller que Descartes est un philosophe des Lumières.


Troisième. Rédaction - pardon : épreuve d'expression écrite - dont le thème est la Grande Guerre. J'insère dans le texte - traitez-moi de tricheur, je le mérite - un assez large extrait de La Comédie de Charleroi de Drieu, que je connais à l'époque par coeur. Le texte de Drieu, à la correction, se trouve être beaucoup plus raturé que le mien. Il y a des "mal dit" par paquets dans la marge.


Cinquième. Ma prof de sport - d'EPS, comme on dit - fait courir un sprint à tout le monde. Elle note les places et les temps de chacun, puis refait courir le même sprint avec des handicaps pour les meilleurs. Elle note en fonction des résultats du second sprint. (Cette pratique est généralisée : on l'appelle VMA, si j'ai bien compris le nom du monstre.) J'étais second de ma classe, je finis dix ou onzième.


Sixième. Ma prof de maths pointe Nesrine du doigt - une cancre ayant redoublé deux fois; puis moi; puis elle affirme : "Si Nesrine travaillait plus, je suis sûre qu'elle serait meilleure que Lacvivier. Personne n'est plus intelligent que les autres." A l'époque, je suis bon en maths. De tels encouragements me font chaud au coeur, et m'encouragent à persévérer dans cette voie.-


Première L. Ma prof de français demande aux élèves de donner le nom des grands écrivains du XXème. Je propose Giono; elle me répond textuellement, en une formule qui plaira fort, sans doute, au Maître des lieux : La campagne, c'est chiant.


CM2. Mon instituteur, qui organise une chorale par semaine pour l’école entière, à un élève qui bavarde tandis qu’il accorde sa guitare : « Toi, pauvre con, tu vas bouger ton gros tas. » L’élève est un peu gros et il rougit devant tout le monde. Notons que l’homme est un humaniste et qu’il n’a trouvé, dans le vaste répertoire français, que Lili de Pierre Perret et Cent ans dans la peau d’un esclave de Francis Cabrel à nous faire apprendre.


Dans un manuel d’éducation civique, pour l’école primaire, un exercice : Montrez que Jean-Marie Le Pen est hostile à la démocratie.


Troisième. Ma prof d’Histoire, pour le dernier trimestre, ne donne que des notes collectives, et elle tient absolument à ce que les groupes soient hétéroclites. Ainsi Cindy qui a 2 de moyenne générale pourra faire remonter la note de Pierre qui a 18,5. Vous comprenez le principe ?


Autre Procuste, mon prof d'Histoire de quatrième : lui ne note qu'entre 9 et 13. Ainsi, il suffit de gribouiller deux ou trois lignes incohérentes pour se voir attribuer à peu près la même note que le meilleur de la classe.


Première L. Celle qui trouve que la campagne bah c’est vachement chiant et que Descartes eh ben c'est l'pote à Rousseau nous déconseille de lire Lewis Carroll, qui n’est somme toute « qu’un pédophile ».


L'Education Nationale constitue l'exemple type de ce que produit leservice public. Une usine à gaz extrèmement coûteuse et inefficace pour ne pas dire contre-productive.


L'enseignant qui n'est pas abruti lors de son entrée dans la machine finit toujours par le devenir par la fréquentation des collègues et l'application des consignes de la hiérarchie.


Il ne faut donc pas s'étonner que les français soient, non seulement de plus en plus ignares et incultes mais encore, il faut bien le dire,de plus en plus cons.

Sunday, June 19, 2011

Peut on tolerer l'intolerance?



Il fallait s’y attendre, le dernier rapport sur les sectes a oublié la principale d’entre elles.


L’antiracisme prétend vivre dans un monde qui n’existe pas. Il est facile pour lui, dans sa position dominante, de détruire la réalité. Mais de notre côté, comment pourrions-nous détruire ce qui n’existe pas ? Peut-être en s’attachant à mettre en évidence cette inexistence.


La première règle de l’antiracisme est d’empêcher systématiquement le spectateur d’être confronté à des points de vue autres que des « duels » Apathie-Duhamel ou Plenel-Fourest, à de réelles opinions, et bien entendu à de sérieux arguments scientifiques et contradictoires. Il ne faut que du sens unique.


Voici un exemple type.


Se demande-t-on si, compte tenu de leur couleur de peau, les Asiatiques sont eux aussi refusés partout ? Si cela n’est pas le cas, concluerait-on qu’il existe un racisme sélectif ? Sur quels critères ? Autant de questions que vous n’entendrez jamais.


Vous comprenez, l’antiracisme est tellement sûr de sa force qu’il interdit tout débat. Seules ses méthodes sont autorisées (on ne s’étonnera pas au passage de constater que l’antiracisme vit de tout ce qu’il dénonce) :



L’étiquetage (l’antiraciste appellerait ça l’amalgame). Par exemple, si vous parlez de la purée de carottes entre les termes « nauséabond », « racisme », « haine », « xénophobie », « intolérance », « heures les plus sombres », vous verrez que plus un seul esprit sensé ne songerait à défendre la purée de carottes.


L’association (l’antiraciste appellerait ça la généralisation). « Hitler aussi a été élu démocratiquement ». Même si elle est fausse, l’imbécile répètera à l’envi cette analogie qui n’a aucun sens (Chirac a lui bien été élu démocratiquement, et c’est autrement plus effrayant). D’une manière générale, il s’agit de comparer chaque geste de son adversaire à un passé nazi. Parce qu’on sait où ça mène. Les heures les plus sombres, tout ça. Bref, on promet l’enfer aux mécréants, la technique n’est pas inédite…


Les idées reçues (l’antiraciste appellerait ça des préjugés). L’affirmation et la répétition de slogans ineptes : « l’immigration est une richesse », « l’immigré est une chance », « l’immigration paye nos retraites », « l’immigration est indispensable à l’avenir de l’Europe », « la mondialisation est obligatoire », etc.



Pire, le faux argument historique. L’affirmation proférée avec tout l’aplomb du gros con, du genre : « C’est avec la diversité que les États-Unis ont triomphé aux JO pendant la guerre » ou « Socialement à gauche, économiquement à droite, nationalement de France, c’est aussi à peu près ce qu’avait dit Hitler en 1932″. Alors que les JO n’ont pas eu lieu pendant la guerre, que les Allemands y ont écrasé tout le monde, et qu’Hitler n’a jamais prononcé cette phrase présentée comme une vérité par les médias pour « faire barrage à Le Pen en 2002″…


Dans un monde où plus personne ne sait rien, ces arguments fonctionnent. Les imbéciles s’empressent de les répéter pour avoir à leur tour une petite seconde d’attention de la part de leurs imbéciles de contemporains. Pour ceux qui croient, les faits n’ont aucune importance.


L’indignation théâtrale (elle est la chasse gardée de l’antiraciste). Il n’y a qu’à la télé qu’on se dit choqué ou qu’on parle de scandale. La liberté d’expression doit s’arrêter aux limites de l’offense. Or, l’antiracisme décide des limites de son offense. Non seulement votre liberté s’arrête là où commence son offense, mais le problème, c’est que son offense ne s’arrête plus nulle part.


En général, l’antiraciste convoque la masse : « Les gens seront énormément choqués d’entendre ça ». « Comme tout le monde, je suis profondément choqué par vos propos ». « Les Français ne veulent pas de vos idées moisies « . « Dire ceci, c’est offenser des millions de gens ». C’est efficace, on s’adresse bien à des gens terrorisés à l’idée de ne plus bêler avec leur troupeau. À force de répéter aux gens qu’ils doivent être choqués quand on le leur demande pour être normaux (alors que le progressiste passe son temps à combattre la normalité, bien entendu), ils finissent par le croire. Et même par acheter le bouquin de Stéphane Hessel.


La moquerie (l’antiraciste appellerait ça la stigmatisation). La rhétorique la plus efficace consiste à ridiculiser son éventuel adversaire. « C’est risible », « ce sont des hommes préhistoriques », « c’est un retour au Moyen-Âge », etc... Personne n’a moins d’humour qu’un antiraciste.


L’esprit de caste (l’antiraciste appellerait ça l’exclusion et le repli sur soi). Il s’agit de désigner les bons et les méchants (sans quoi les bons n’existeraient plus), et il s’agit de ne pas laisser le choix aux gens… « Nous sommes tous dans la caste. Si vous dérapez, vous n’êtes plus des nôtres… » Ils n’ont aucune tolérance envers ceux qui ne pensent pas la même chose qu’eux, mais ils sont très tolérants. Pourquoi ? Sans doute parce qu’ils l’affirment. Leur absurde réalité ne repose que sur leurs affirmations.


L’exagération (l’antiraciste appellerait ça le raccourci simpliste). « La montée du racisme est la cause de tous les mouvements populistes xénophobes d’Europe »… « L’audience de Marine Le Pen fait craindre des violences racistes », « C’est le climat des années 30″… etc.


Le charabia. Ça ne veut rien dire et ça les arrange. Par exemple, on parle souvent de « racisme ordinaire » (le racisme extraordinaire est-il plus sympathique ?).


La sanction matérielle. Pas facile de s’en tirer sans argent. Si vous voulez dire ce que vous pensez, il faudra le payer cher, et vous attendre à perdre votre travail en prime. SOS racisme, entre les subventions et les condamnations de complaisance, se porte bien. L’officine va prochainement percevoir 25 000 euros pour « discriminations » imputées à Adecco Belgique. Décidément, le cours de la liberté n’a jamais été aussi élevé.


« Faut pas juger », mais l’antiraciste se portera partie civile quand vous ne penserez plus comme eux. « Faut pas diviser les citoyens », mais vous êtes quand même de beaux salauds, et l’antiraciste se fera un plaisir de faire publier vos noms par la presse quand vous etes condamnés.


À l’encontre de tous ses prêches, l’antiraciste ne cherchera jamais aucune circonstance atténuante au « raciste blanc ». Ni l’exclusion, ni la pauvreté, ni l’environnement… Lui qui prône la compréhension de l’autre ne cherchera jamais à comprendre le « raciste ».


Pourquoi ? Parce qu’il a peur de ce qu’il trouvera. Lui qui est si fort pour « prévenir, accompagner et encadrer », lui qui prétend que la répression n’est pas une solution, fera uniquement dans la répression face au raciste, encore une fois contre tous ses beaux principes.


Il y a même la traque anachronique (l’antiraciste dirait que l’on est bloqué dans notre passé). Puisqu’on ne trouve pas suffisamment d’ennemis dans le présent, il s’agit d’aller les chercher dans l’histoire et d’y effacer ce qui ne nous plait pas, de faire table rase d’un passé bien trop réel. Ainsi, on critique les méthodes de Cuvier… Il se trouve de plus en plus de « vigilants » pour exiger que l’histoire républicaine ne soit plus que politiquement correcte. La rose sans les épines.


Dans le journal de Montreuil, on apprend ainsi que Pierre de Coubertin était un « raciste et un sexiste absolu », donc que comme « toute apologie du racisme doit être proscrite », il faut brûler Pierre de Coubertin, pardon, ne plus rien baptiser à son nom. Un certain Sylvain Gouz déplore qu’un complexe tennistique du Touquet puisse recevoir le nom du baron.


Ce qui est amusant, c’est que malgré tout ça, la question de donner le nom de Sylvain Gouz à quoi que ce soit ne se posera jamais, puisque personne ne se souviendra de ce sinistre nettoyeur. Peut-être que Sylvain Gouz devrait s’intéresser à son histoire et à notre réalité, pour découvrir à quel point son essence est xénophobe, pour découvrir à quel point plus rien n’existera lorsqu’il aura effacé toute l’immoralité de notre réalité. La conclusion logique et honorable est le suicide. Mais un suicide individuel.


Seulement voilas, les faits, on les lit et on l’entend de plus en plus : les faits sont fascistes.


L’antiracisme se noie dans ses paradoxes, qui, si l’esprit critique et la liberté d’opinion existaient encore, suffiraient à le discréditer définitivement.


De manière générale, la stupidité de l’ennemi se suffit à lui faire perdre toute crédibilité. Ses arguments sont tellement pitoyables qu’ils sont souvent bien plus efficaces que les nôtres. Il suffit de savoir les lire.


Pendant ce temps-là, les médias ressortent leurs éternels sujets pour détourner l’attention. On parle cannabis, on parle de « l’inéluctable mariage gay », ce qui est bien un signe que le progressisme se sait inéluctable, et qu’il ne cessera d’avancer et de détruire que lorsqu’il n’y aura plus rien à détruire.


Fondamentalement, le garnement progressisme n’a pas compris que les contraintes faisaient l’évolution. Lui croit qu’il faut les abolir pour évoluer. À l’image des artistes contemporains, le progressiste est incapable de sublimation et ne peut s’exprimer que par la destruction (ou transgression).


Alors, il faut détruire le racisme. Le racisme est interdit. D’ailleurs, les races n’existent pas, c’est pour ça qu’il faut les interdire par la loi et les détruire par le métissage.


Le préjugé le plus grave est de croire que l’homme n’est pas naturellement raciste. L’antiracisme, de par son pouvoir terroriste, est la chose la plus contre-nature qui soit. Il serait bon de mettre en œuvre de véritables tests pour le recenser plus précisément. Pas seulement en demandant aux gens s’ils pensent être racistes, évidemment, ce qui revient à leur demander s’ils pensent à tabasser leur femme de temps à autre…


Il ne s agit évidemment pas d’être raciste, mais de combattre l’antiracisme, ce n’est pas encore interdit. Il s’est octroyé avec l’appui du pouvoir le monopole de la généralisation, de la stigmatisation, de la discrimination, bref, l’antiraciste sait que les faits sont contre lui, donc il interdit l’intelligence. C’est sa seule solution. Pour libérer la réalité, il faut détruire l’antiracisme.


Peut-on avoir raison contre les faits ? (Sujet du bac de philo) L’antiraciste en est convaincu, contre les faits et contre toute raison.

Thursday, June 16, 2011

On ne me demandera pas mon avis, je le donne quand même !



Un article de chez Causeur (http://www.causeur.fr/deux-maries-ne-font-pas-deux-peres,10249), et cette phrase :

« On a bien sûr le droit d’être favorable au mariage gay. L’ennui, c’est qu’on ne puisse pas s’y opposer. »Mais on a encore le droit d’y réfléchir...

Déjà, le mariage « gay », ou redire quelqu’un, un groupe de personne ou une communauté a leur sexualité… hurler sa différence pour ne pas être stigmatise ?

Le mariage entre personne du même sexe donc…et la possibilité d’adoption qui suivra forcément (Vous verrez bien qu’elles seront les revendications des associations qui prétendent représenter les homos lors du débat bioéthique).
Regardons les revendications parfois agressives des associations homos de gauche, écoutons ce discours anti-politique ce libéralisme idéologique dominant depuis trente ans :
Le « c’est mon choix ».
Il s’agit bien de substituer à la cellule familiale la monade de l’individu, seulement voila, les choix individuels ont des répercussions collectives.
Nous assistons à une « déconstruction » du couple et de la famille et la dissociation radicale de la sexualité et de la procréation, Plus prosaïquement découpler (c’est le cas de le dire) sexualité et procréation, biologiquement, voir naturellement impossible aux couples de même sexe.
Il s’agira donc pour les « homos » à travers le mariage de faire reconnaître leur « droit à l’enfant », et avec lui un basculement vers la normalisation de la procréation artificielle…
En normalisant le recours aux fécondations artificielles, on normalisera le recours aux diagnostics pré implantatoires, et donc le risque d’avoir pour conséquence l’exacerbation des tendances eugénistes.
Est-ce que l’abandon sur le plan institutionnel et sociétal, du principe de la différence sexuelle pour la fabrication du vivant peut se faire sans dommage ?
La ou les homosexuelle doivent avoir les même « droits » que les hétéros, est-il normal, pardon, démocratique, qu’un des fondements majeurs de l’humanité, (sexualité et procréation) soit détruit pour accommoder les revendications une minorité ?
Nous entrons dans le « meilleur des mondes », c’est la boite de Pandore que l’on ouvre…
La question n'est donc pas pour ou contre le « mariage gay », question piège a laquelle il n'est pas politiquement correct de répondre par la négative, mais plutôt quelles conséquences sur notre société auront les revendications des couples de même sexe.

Sunday, June 12, 2011

Merci Sylvie.


Le Belge est très civilisé ;
Il est voleur, il est rusé ;
Il est parfois syphilisé ;
Il est donc très civilisé.
Il ne déchire pas sa proie
Avec ses ongles ; met sa joie
À montrer qu’il sait employer
À table fourchette et cuiller ;
Il néglige de s’essuyer,
Mais porte paletots, culottes,
Chapeau, chemise même et bottes ;
Fait de dégoûtantes ribottes ;
Dégueule aussi bien que l’Anglais ;
Met sur le trottoir des engrais ;
Rit du Ciel et croit au progrès
Tout comme un journaliste d’Outre-
Quiévrain ; — de plus, il peut foutre
Debout comme un singe avisé.

Il est donc très civilisé.

Charles BAUDELAIRE
Recueil : "Amœnitates Belgicæ"


Ils ne parlent de rien



"Au fond, je dois être ce qu’on m’accuse d’être. Je n’ai pas d’amis. C’est censé prouver que je suis anormale. Mais tous les gens que je connais passent leur temps à brailler, à danser comme des sauvages ou à se taper dessus. Vous avez remarqué à quel point les gens se font du mal aujourd’hui ?

- Mais vous parlez comme une vieille personne !
– Il y a des moments où j’ai l’impression d’être une antiquité. J’ai peur des enfants de mon âge. Ils s’entretuent. Est-ce que ça a toujours été comme ça ? Mon oncle dit que non. Rien que l’année dernière, six de mes camarades se sont fait descendre. Dix sont morts dans des accidents de voiture. J’ai peur d’eux et ils ne m’aiment pas parce que j’ai peur. Mon oncle dit que son grand-père se souvenait d’une époque où les enfants ne s’entre-tuaient pas. Mais c’était il y a longtemps, quand tout était différent. Ils croyaient à la responsabilité, d’après mon oncle. Voyez-vous, je me sens responsable. J’ai reçu des fessées quand je le méritais, autrefois. Et je fais les courses et le ménage toute seule.
« Mais surtout, j’aime observer les gens. Il m’arrive de passer toute une journée dans le métro à les regarder et à les écouter. J’ai simplement envie de comprendre qui ils sont, ce qu’ils veulent et où ils vont. Il m’arrive aussi d’aller dans les parcs d’attractions et de me risquer dans les jet cars quand ils font la course à la sortie de la ville à minuit ; du moment qu’ils sont assurés, la police ferme les yeux – du moment que tout le monde est super assuré, tout le monde est content. Des fois, je les écoute en douce dans le métro. Ou aux distributeurs de rafraîchissements. Et vous savez quoi ?
– Quoi ?
– Les gens ne parlent de rien.
– Allons donc, il faut bien qu’ils parlent de quelque chose !
– Non, non, de rien. Ils citent toute une ribambelle de voitures, de vêtements ou de piscines et disent : « Super! » Mais ils disent tous la même chose et personne n’est jamais d’un avis différent. Et la plupart du temps, dans les cafés, ils se font raconter les mêmes histoires drôles par les joke-boxes, ou regardent défiler les motifs colorés sur les murs musicaux, des motifs abstraits, de simples taches de couleurs. Et les musées, y êtes-vous jamais allé ? Rien que de l’abstrait. C’est tout ce qu’il y a aujourd’hui. Mon oncle dit que c’était différent autrefois. Jadis il y avait des tableaux qui exprimaient des choses ou même représentaient des gens."

Ray Bradbury, Fahrenheit 451